10.1.18

Solitude



La solitude est un sentiment universel. La solitude est un tout, un rien, une émotion triste et heureuse. Dans le huis-clos de l’intimité, la solitude éclate, apaisée. Elle se choisit. Dans l’écho des espaces communs, elle s’immisce, se subit.

La solitude est en tension permanente entre joie et meurtrissure. La véritable solitude est, pour moi, celle de la ville, des interlignes publiques. C’est celle que l’on se voit imposer au cœur du fourmillement humain.

A ce sentiment d’ostracisme, subsiste un indice de nécessité. C’est l’autre solitude, celle que l’on s’accorde, confortable, ayant pour seuls témoins les murs qui nous entourent, les objets du quotidien, les animaux de compagnie qui nous scrutent en silence.

La solitude c’est parler seul, rire aux éclats, pleurer délicatement et observer le reste se mouvoir indépendamment. La solitude est un espace-temps propre au milieu de l'ensemble. La solitude est une danse. 

Une danse avec soi, une danse avec les autres.